Hans Albert  -  sa vie et son oeuvre      

 

  à  Cologne en 1921, Hans Albert vit à Heidelberg.

Dès sa prime jeunesse, il ressentit le grand besoin de se procurer une vision détaillée et précise du monde. Ce programme personnel reste en vigueur pendant toute sa vie tout en gardant un dynamisme qui provient probablement d'un trait de caractère qui lui est particulier, à savoir le refus d'accepter les inconséquences et les positions illusoires telles qu'elles existent, chose pourtant assez courante pour certains intellectuels qui se servent de leurs capacités verbales pour concilier les opinions les plus contradictoires, surtout quand il s'agit de questions de foi ou quand on se donne à fond et avec ardeur.  

Quant à la foi, il s'avérait  très tôt que pour H.A.,la vision du monde prêchée par l'Eglise n'était  plus satisfaisante: à l'âge de 14 ans, il devint athée ce qui était une décision courageuse à Cologne dans les années trente, même si l'on tient compte des conditions politiques et des circonstances  de l'époque. Les circonstances d'alors, ce qui comptait avant tout pour l'adolescent qu'il était, c'était l'atmosphère saisissante d'un renouveau qui apparemment attirait tant de gens.

Par suite de la lecture d'Oswald Spengler, dont le livre "Jahre der Entscheidungen" (Les années de la décision) l'influençait beaucoup, il s'inventa une conception mi-héroïque, mi-pessimiste de l'histoire – conception qui contredit pourtant "l'optimisme insipide et peu profond des dirigeants de l'époque". En outre, la prétention à l'infaillibilité, affichée par les maîtres penseurs de l'idéologie nazie ne lui convenait pas du tout. Mais la lecture d'Oswald Spengler l'amena à vouloir embrasser la carrière militaire. L'occasion de réaliser ce choix ne se fit pas attendre: en 1939, après avoir passé son bac et effectué son STO, il joignit la Wehrmacht. En 1942, il fut promu officier d'artillerie et en 1945, il se retrouva prisonnier des Américains. Comme il avait reconnu pendant la guerre que le métier d'officier ne lui plut pas – il n'aspirait pas à une autorité basée plutôt sur son rang que sur ses arguments raisonnables et valides – il commença  dès 1946 des études à la faculté des sciences économiques et sociales de sa ville natale. Ses professeurs étaient  Leopold von Wiese et Kaiserswaldau. Benedetto Croce dont l'hégélianisme libéral l'attirait prit alors la place de Spengler. Bien que l'intérêt de H.A. pour la philosophie ait augmenté  ce qui s'exprimait dans le choix des œuvres qu'il se mit à étudier, il poursuivit pourtant ses études économiques et sociales et passa ses examens en 1950 en soutenant une thèse sur Politik und Wirtschaft als Gegenstände der politischen und ökonomischen Theorie ("Politique et économie comme objets de la théorie politique et économique"). Diplômé en sciences économiques et sociales, il resta encore  à l'université afin de soutenir en 1952 une thèse en doctorat sur Rationalität und Existenz. Politische Arithmetik und politische Anthropologie ("Rationalité et existence. Arithmétique et anthropologie politiques").

Mais en même temps H.A. est encore à la recherche d'une nouvelle vision  du monde qui soit acceptable pour lui. Lecteur de Benedetto Croce,  Max Scheler, Arnold Gehlen et enfin Hugo Dingler, il adopte pour un certain temps une conception technologique d'après laquelle les sciences sont des instruments utiles pour nous dans la pratique de tous les jours, nous offrant des possibilités d'agir.

Un peu plus tard, par la lecture de Max Weber, c'est le problème des normes et valeurs en sociologie et économie qui devient le point de mire de ses préoccupations puisque normes et valeurs, bien que cachées derrière l'idéal de la fameuse neutralité axiologique, y jouent pourtant un rôle important, manifeste et non-négligeable. La recherche d'une solution cohérente du problème de savoir comment agir raisonnablement même si l'on tient compte d'un point de vue moral  prend alors pour H.A. la forme d'un vrai programme de recherche à long terme  lui donnant, d'un côté, la possibilité d'analyser et critiquer la théorie économique dominante et lui procurant, de l'autre côté, une vision consistante du monde. Ce sera donc son premier but d'attribuer à quelques décisions une qualité existentielle pour être capable de les différencier de problèmes épistémologiques plus facilement maniables.

H.A. a d'ailleurs publié  des essais autobiographiques où il raconte l'histoire de ses positions  défendues et abandonnées, des points faibles qu' il reconnaîtra plus tard d'autant plus vite dans les théories de ceux qui pensent encore et toujours pouvoir soutenir ces mêmes positions ou qui, pleins d'audace, se mettent une fois de plus à élever une nouvelle construction bien à la mode sur de tels fondements (à voir p.e.  ses critiques par rapport à la controverse positiviste ou dans la "Critique de l'herméneutique pure").

En 1952, il obtint un poste d'assistant à l'Institut de recherches en sciences sociales et administratives de l'université de Cologne, emploi qu'il gardera jusqu'en 1958. Entre-temps:

Etudes de la logique des mathématiques, analyse du positivisme logique du cercle de Vienne et surtout de la théorie des valeurs ainsi que de la critique du conventionnalisme de Viktor Kraft. Il abandonne le pragmatisme épistémologique de Dingler. Quant au problème des valeurs, il reste au niveau des décisions existentielles jusqu'à commencer la lecture de Popper, en 1954 environ. Il modifie ses conceptions épistémologiques, mais il soutient encore la critique de la métaphysique à la manière des positivistes (déjà longtemps réfuté par Popper et  plus tard aussi. par H.A.)

En 1954, H.A. publie son premier livre: "Idéologie économique et théorie politique. L'argument économique dans le débat sur le cadre législatif et politique". C'est la deuxième partie de sa thèse de doctorat, mais remaniée: H.A. a abandonné et éliminé ses positions heideggeriennes.

En 1955, le texte de son habilitation n'est pas accepté. H.A. y propose une conception sociologique de l'économie nationale tout en critiquant l'économie néo-classique pure qui garde ses distances vis-à-vis d'autres disciplines. Le critiqué n'arrive pas à comprendre la critique qui lui reproche de ne pas être du métier, à savoir de ne pas être sociologue. Le soupçon absurde qu'il soit communiste semble aussi avoir joué un rôle.

Pour la première fois, il va à Alpbach, en Autriche, pour y participer à un congrès philosophique, les "Alpbacher Hochschulwochen", où il fait la connaissance de Ernst Topitsch et Paul Feyerabend  qui, à l'époque, soutient encore les positions du rationalisme critique…

En 1957, les publications de H.A. sont acceptées par l'université de Cologne à la place d'un texte d'habilitation; il  commence à  donner des cours de logique, d'épistémologie  et de critique de l'économie dans l'Etat providence. Dans ses publications il continue à œuvrer pour que les frontières entre les disciplines soient détruites de sorte que des connaissances sociologiques et psychologiques puissent être utilisées pour le bien de l'économie. Et il poursuit sa recherche d'une philosophie qui soit capable de résoudre le problème des valeurs de manière plus satisfaisante que les théories dominantes et  généralement admises telles que la philosophie néo-empirique, la philosophie analytique d'après Wittgenstein, la philosophie herméneutique et la philosophie dialectique.

1958 À Alpbach, H.A. fait la connaissance de Karl Popper ( Alpbacher Hochschulwochen, Karl Popper) dont la philosophie joue déjà  un rôle dans ses recherches philosophiques parce qu'elle offre la possibilité de surmonter le fossé entre connaissance et décision, car, d'après Popper, il est bien possible de critiquer des décisions de toutes sortes dans le rmême débat rationnel et controversé qu'il est de coutume dans les sciences où il faut se décider entre des théories en concurrence  ou entre théorie et observation. Dès cette rencontre avec Popper, H.A.ne pense plus que la rationalité soit réduite, diminuée de moitié, à savoir restreinte au domaine de la connaissance, reproche que, plus tard encore, Habermas va pourtant proférer à l'adresse du rationalisme critique….

Cette même année, H.A. peut quitter son poste d'assistant de Gerhard Weisser à Cologne, grâce à une "Diätendozentur" ( une indemnité pour une charge d'enseignement) ce qui lui donne plus de temps pour faire progresser ses recherches scientifiques.

En 1963, il est appelé à la chaire de sociologie et d'enseignement méthodologique (plus tard: …de sociologie et d'épistémologie) à la grande école d'économie de Mannheim (plus tard: université de Mannheim).

1961-1969  "La controverse positiviste"

H.A. prend part au congrès de la société sociologique allemande à Tübingen, en 1961: c'est ici que la controverse éclate qui va s'aggravant depuis 1963 par le débat entre Habermas (à voir sa brochure commémorative pour Adorno) et H.A.(à voir les articles A40 et A47) et qui se poursuit encore au congrès des sociologues, à Heidelberg, en 1964, pour enfin être présentée au grand public, à l'aide d'un recueil d'essais, publié en  1969 et traduit en plusieurs langues de sorte qu'il paraîtra en Italie, Grande-Bretagne, France, Hongrie ainsi qu'aux Etats-Unis et au Japon.

Le véritable sujet de cette controverse et ce qui éloignait les querelleurs les uns des autres, ce n'était pas le positivisme (comme Habermas le présenta), car le fait que les rationalistes critiques réfutaient le positivisme tout autant que les représentants de la "théorie critique" de "l'Ecole de Francfort" autour de M.Horkheimer et Th.W.Adorno ne pouvait pas pour longtemps être tenu  secret, et pas non plus l'autre fait que Popper avait déjà énoncé cette critique trente ans plus tôt.

Le véritable sujet de la controverse était la question de connaître le rôle des valeurs dans les sciences sociales (qui sait comprendre et interpréter Max Weber de manière juste?)  et de savoir si les sciences sociales  auraient un accès privilégié aux connaissances ou bien si elles seraient obligées de se servir des mêmes méthodes que les sciences naturelles pour arriver à des connaissances. Popper, dans son intervention de 1961, avait déjà avancé et soutenu cette dernière thèse. En plus, le débat portait sur la question de savoir si la rationalité du rationalisme critique serait seulement une rationalité réduite, diminuée de moitié qui n'aurait rien à voir en dehors des sciences naturelles.

La conséquence la plus grave de cette controverse, c'est sans doute le fait que, en collaboration avec les soixante-huitards et leur révolution culturelle, il a été décidé alors et pour l'Allemagne des années à venir,  de ce qu'il fallait pour être considéré comme un  vrai  intellectuel. Bref, ce sont les philosophes de "l'Ecole de Francfort" qui, dans les pages culturelles des journaux l'ont emporté, tandis que pour  le vrai débat, c'est différent: Habermas a quitté quelques-unes de ses anciennes positions bien qu'il hésite encore à l'avouer. Il n'a pas encore pu se résoudre à dire publiquement combien il doit à la critique irréfutable de H.A.

1964 15e congrès des sociologues à Heidelberg: Herbert Marcuse est présent, modèle intellectuel et porte-parole des étudiants  qui découvrent dans le mouvement anti-autoritaire de toutes nouvelles autorités. C'est Marcuse qui conseille à ses partisans de se servir de la violence pour  répondre aux actions répressives de l'Etat. Les congrès des sociologues à  venir se mueront en événements chaotiques et turbulents

1967  Publication du livre Marktsoziologie und Entscheidungslogik. Ökonomische Probleme in soziologischer Perspektive ("Sociologie du marché et logique de la décision. Problèmes économiques vus sous un angle sociologique").

1968  Traktat über kritische Vernunft ("Traité sur la raison critique"). C'est ici que H.A. réussit à donner une présentation très dense et consistante de sa position critico-rationaliste telle qu'il l'a  acquise après avoir examiné à fond et avec circonspection toutes les autres philosophies disponibles dont le nombre n'était pas petit à l'époque (p.e. les positions positivistes et celles impregnées par le cercle de Vienne, les positions pragmatistes, existentialistes et dialectico-marxistes ou encore celles de l'herméneutique universaliste, de la philosophie analytique d'après Russell ou bien d'après Wittgenstein  ou bien d'après Carnap jusqu'aux positions critico-rationalistes). Depuis 1968, ce livre compte parmi les œuvres classiques de la philosophie; il a été traduit en français, anglais, espagnol, italien, portugais et japonais.

En Allemagne, ce rationalisme critique n'a pas non plus manqué son effet: actuellement, il n'y a guère de doctrine philosophique qui nous donne l'illusion d'être en possession d'une connaissance sûre. Ne  pas se perdre dans le scepticisme ni dans le relativisme bien que notre connaissance soit restreinte (une restriction  ne concernant que le degré de sûreté qui peut être atteinte, non pas l'étendue des champs d'actions de la recherche scientifique) – c'est l'une des performances  les plus brillantes du rationalisme critique et H.A. y est entré pour beaucoup. (cf. mon compte-rendu  pour www.amazon.de) 

1971 Plädoyer für kritischen Rationalismus ("Plaidoyer pour le rationalisme critique"), Munich 1971, réédité plusieurs fois, traduit en italien et japonais.

1972 Konstruktion und Kritik. Aufsätze zur Philosophie des kritischen Rationalismus ("Construction et critique. Essais concernant la philosophie du rationalisme critique"), Hoffmann und Campe, Hambourg 1972

1973  Theologische Holzwege. Gerhard Ebeling und der rechte Gebrauch der Vernunft ("De fausses chemins en théologie. Gerhard Ebeling et l'emploi juste de la raison", Mohr (Siebeck), Tübingen 1973. Traduit en italien.

1975  Transzendentale Träumereien. Karl-Otto Apels Sprachspiele und sein hermeneutischer Gott ("Rêveries transcendantales. Les jeux de langue et le dieu herméneutique de Karl-Otto Apel"), Hoffmann und Campe, Hambourg 1975

1976  Aufklärung und Steuerung. Aufsätze zur Sozialphilosophie und zur Wissenschaftslehre der Sozialwissenschaften ("Rationalité scientifique et contrôle politique. Essais concernant la philosophie sociale et la théorie de la science dans les sciences sociales"), Hoffmann und Campe, Hambourg 1976; édition française dans: Cahiers S.T.S.: Karl Popper, Paris 1985, Ed. du Centre National de la Recherche Scientifique  

1977  Kritische Vernunft und menschliche Praxis ("La raison critique et les activités de l'homme"). Ce livre est pourvu d'une introduction autobiographique

1978  Traktat über rationale Praxis. "Traité sur la pratique rationnelle" Tübingen 1978.

1979  Das Elend der Theologie. Kritische Auseinandersetzung mit Hans Küng  ("La misère de la théologie. Une dispute avec Hans Küng"). Traduit en espagnol et en italien.

1982  Die Wissenschaft und die Fehlbarkeit der Vernunft ("La science et la faillibilité de la raison."), Tübingen 1982.

1987 Kritik der reinen Erkenntnislehre. Das Erkenntnisproblem in realistischer Perspektive ("Critique de la théorie de la connaissance pure. Le problème de la connaissance, considéré du point de vue réaliste"), Tübingen 1987.

1989 H.A. prend sa  retraite, mais il reçoit de nombreuses invitations, de plusieurs universités, à donner des cours  et à faire des conférences. Les distinctions honorifiques ne manquent pas bien que H.A. se retrouve dans la même situation que Schopenhauer, il y a 150 ans: la majorité du public porte son attention sur des esprits inspirés par l'idéalisme hégéliennne ou bien sur ceux qui se servent d'un langage entortillé, à l'exemple de ce philosophe.

1990  H.A. donne des cours sur le sujet du rationalisme critique à l'université de Graz en Autriche.

1993   H.A. donne des cours à l'université de Wurzbourg (Franconie): La jurisprudence en tant que science réaliste – le droit comme fait social et la tâche de la jurisprudence. 

 

Discussion avec Karl-Otto Apel (à droite) à Tübingen, en 1993.

1994  H.A. reçoit le Croix d'honneur, 1ère classe, pour les Sciences et les Arts, de l'Autriche. Il publie "La critique de l'herméneutique pure – l'anti-réalisme et le problème de la compréhension".

1995  H.A.donne des cours à l'université de St.Gallen en Suisse. - Il reçoit le doctorat honoris causa à l'université de Linz/ Autriche.

1997 Publication de la correspondance  H.A. – Paul Feyerabend: Paul Feyerabend, Hans Albert, Briefwechsel (ed. Wilhelm Baum), Frankfurt/M. (Fischer) 1997.

1998 H.A. donne des cours à l'université de Bayreuth/ Bavière sur le rationalisme critique

1999  Publication en langue anglaise: Between Social Science. Religion and Politics, Essays in Critical Rationalism, Amsterdam-Atlanta 1999.

2000  Kritischer Rationalismus ("Le rationalisme critique"), Mohr (Siebeck) Tübingen  2000 

2001 Hans Albert Lesebuch, UTB (Mohr Siebeck) Tübingen 2001.

2003 Kritik des transzendentalen Denkens, (Mohr Siebeck) Tübingen 2003 und Erkenntnislehre und Sozialwissenschaft. Karl Poppers Beiträge zur Analyse sozialer Zusammenhänge, Wien (Picus) 2003

2005 Hans Albert - Karl Popper - Briefwechsel 1958 -1994. Hrsg. Martin Morgenstern und Robert Zimmer, 285 p., Frankfurt/M. (Fischer TB) 2005.

2006 Joseph Ratzingers Rettung des Christentums'', , 126. S., Aschaffenburg (Alibri) 2008.

2006 Paul Feyerabend - Hans Albert. Briefwechsel, vol. 1 (1958 - 1971) et vol. 2 (1972-1986)" ed. Wilhelm Baum und Michael Mühlmann; Kitab-Verlag 2008.

 

Hans Albert en français

Hommages:

Vits-Preis (1976)

Arthur Burckhard-Preis (1984)

Ehrenkreuz für Kunst und Wissenschaft der Republik Österreich (1994)

Dr. h.c. Universität Linz (1995)

Dr. h.c. Universität Athen (1997)

Dr. h.c. Universität Kassel (2000)

Dr. h. c. Universität Graz (2006)

Dr. h. c. Universität Klagenfurt (2007)


Publications qui sont en partie biographiques ou autobiographiques: 

(1) Hans Albert, Autobiographische Einleitung, in: Kritische Vernunft und menschliche Praxis, Stuttgart (Reclam) 1977, S. 5-33; überarbeitet in (2).

(2) Hans Albert, Mein Umweg in die Soziologie. Vom Kulturpessimismus zum kritischen Rationalismus, in: Christian Fleck (Hg.), Wege zur Soziologie. Autobiographische Notizen, Leske + Budrich, Opladen 1996, S.17-37. 

(3) Hans Albert, Kritischer Rationalismus. Vom Positivismusstreit zur Kritik der Hermeneutik, in: Albert/ Schnädelbach/ Simon-Schäfer (Hg.), Renaissance der Gesellschaftskritik? (Bamberger Hegelwoche 1998), Bamberg (Universitätsverlag) 1999, spez. S. 15-23.

(4) Eric Hilgendorf: Hans Albert. Zur Einführung Junius Verlag 1997, spez. S. 21-35. 

(5) Paul Feyerabend, Hans Albert: Briefwechsel (herausgegeben von Wilhelm Baum), Frankfurt/M. (Fischer TB) 1997.

(6) In Kontroversen verstrickt. Vom Kulturpessimismus zum kritischen Rationalismus, LIT Verlag 2007, 264 p.


Hans-Joachim Niemann  1996-2009 (traduit en français par Dagmar Niemann)

Copyright Albert pictures: Hans Abert, Heidelberg